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Matthieu Fappani, Il faut imaginer un type à qui rien ne suffit.
Un artiste, à qui rien ne suffit.
Les dessins de son enfance puis ses photos, ses peintures et enfin ses videos…
Rien ne lui suffit, alors il en vient à créer des oeuvres qui sont tout cela.
Il arrache une ou plusieurs photos d’un magazine, il recompose à partir d’elles
une nouvelle image, je veux dire qu’il fait cela manuellement.
Il les gratte, les dégrade à l’eau de Javel, au cirage… etc.
Il les agraffe, les déforme et les reforme sur un support.
Il y ajoute des vernis, de la couleur en gouache ou autre.
Ensuite il rephotographie ce premier résultat pour le retravailler par infograhie.
Il en tire un exemplaire qu’il retravaille de nouveau manuellement.
Ainsi l’image peut être amenée à faire quelques allées et venues entre le réel
de la planche de travail et le virtuel de l’écran de l’ordinateur pour enfin être.
Etre sur un écran.
Etre sur un support physique permanent, le plus souvent une toile ou encore
un subjectile dur tel qu’un panneau de bois.
Le dernier acte est encore manuel, il maroufle, il vernis, il massicote…
Mais peut on parler de dernier acte avec un type qui travaille ainsi?
Il peut aussi créer cela à partir d’une de ses photos ou même en rephotographiant
une de ses images sur un écran quelconque et recommencer …
C’est un type qui accepte qu’il ait un début et qui refuse qu’il y ait une fin.

Toulouse, 13. 01. 2010
Eric Garnier-Audebourg